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MACRON CRACHE SUR LA RÉVOLTE DU 10 SEPTEMBRE : MONTRONS-LUI ! | GPTV
Indifférence affichée face aux blocages
Emmanuel Macron adopte une posture de détachement assumé face aux mobilisations annoncées du 10 septembre. En répétant que cela fait des années qu’on lui promet une rentrée explosive, il banalise les menaces de blocages, les réduisant à un rituel politique sans effet réel. Cette communication vise à afficher sa maîtrise et à discréditer les contestataires, relégués au rang d’agitateurs impuissants. Il parie sur la lassitude collective et la division des oppositions pour éviter une dynamique comparable à celle des gilets jaunes.
Ce détachement s’appuie aussi sur une lecture institutionnelle froide. Le cadre de la Ve République, avec un exécutif fort malgré un Parlement fragmenté, limite les risques de blocage. Même sans majorité stable, Macron sait que les rouages parlementaires jouent en sa faveur. La division des syndicats affaiblit d’autant la possibilité d’une contestation durable et coordonnée. En affichant une assurance inébranlable, il ne cherche pas seulement à se protéger, mais à imposer l’image d’un pouvoir insensible aux secousses sociales.
Une arrogance calculée
La phrase lâchée en off, « ça fait huit ans qu’on m’annonce une rentrée chaude », n’était pas une maladresse mais une provocation délibérée. Elle révèle un mépris manifeste pour les mobilisations, perçues comme un bruit de fond habituel. Macron se montre sourd aux colères populaires, refusant de dévier de la ligne budgétaire gouvernementale. Il nie ainsi la légitimité des contestations et entretient un climat de défiance aggravé.
Cette désinvolture est un signal politique : les cris de la rue n’influencent pas l’État. Loin d’apaiser, Macron provoque, certain que la désunion sociale empêchera toute convergence. Mais ce pari est risqué : il peut transformer la colère en ressentiment durable, renforcer l’image d’un président déconnecté, et fragiliser encore plus le lien entre peuple et institutions.
Un mépris qui fracture
Macron ne se contente pas de projeter la fermeté, il exprime un vrai mépris politique envers ceux qui s’inquiètent des effets du budget. Ce positionnement alimente la fracture entre un pouvoir sûr de lui et une population exaspérée. Loin de désamorcer les tensions, il les entretient, donnant l’image d’un président indifférent aux difficultés du pays.
Cette stratégie cynique repose sur un calcul : miser sur l’essoufflement des luttes pour faire passer les mesures sans compromis. Mais en réduisant les protestations à des gesticulations, il mine la légitimité de l’État et creuse le fossé entre gouvernants et gouvernés. Sa phrase off n’était pas qu’une provocation : elle incarne un pouvoir qui assume son mépris et préfère la résignation au dialogue.
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