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TRUMP - POUTINE : LA RENCONTRE DU SIÈCLE | GPTV

Pascal Mas, Mike Borowski

Le 16 août 2025, Pascal Mas était l’invité de La Grande Émission animée par Mike Borowski, en direct sur Géopolitique Profonde.

Pascal Mas

Pascal Mas est un expert des dynamiques de pouvoir entre grandes puissances. Il analyse les stratégies de résilience des nations face aux pressions extérieures, en se concentrant sur la défense et la souveraineté nationale. Il voit la Russie comme un modèle de résistance à l’influence occidentale.

L’exclusion de Kiev et de l’UE, une humiliation programmée

Zelensky et les Européens n’ont pas été conviés. Pour les organisateurs, ce sommet vise l’efficacité. Trump et Poutine négocient en tête-à-tête, considérant que l’avenir de l’Ukraine leur appartient. Kiev est écartée, marquant la fin de son autonomie stratégique. L’absence de l’UE illustre sa marginalisation géopolitique.

Pourtant, ce sont les Européens qui ont supporté le coût du conflit : sanctions, inflation, milliards dépensés en aides à Kiev. Résultat : guerre qui s’enlise, industrie affaiblie, influence ignorée. L’Union européenne, simple spectatrice, devient le dindon de la farce.

L’Alaska, choix stratégique au service du deal

L’Alaska n’a pas été choisie au hasard. Ancien territoire russe, elle symbolise pour Moscou un lien historique fort et un levier diplomatique pour Trump. Lieu neutre, hors des capitales, sous contrôle américain, elle permet une rencontre discrète et symbolique.

Mais surtout, c’est un choix juridique. L’Alaska, en dehors de la juridiction de la CPI, garantit à Poutine une forme d’immunité. Aucun autre État occidental ne pouvait offrir une telle protection. Ce détail logistique révèle une réalité : cette immunité est la condition préalable à toute négociation. Trump l’a acceptée, car il vise un objectif supérieur : un accord historique, quel qu’en soit le coût symbolique.

La promesse de Trump : paix immédiate, à tout prix

Trump arrive avec une promesse phare : mettre fin à la guerre en 24 heures. C’est le cœur de sa stratégie internationale. Il veut démontrer qu’il peut imposer un cessez-le-feu par la seule force de la négociation, à la différence de Biden.

Ce sommet n’est pas un processus de paix, mais une démonstration de puissance. Et Trump compte en être l’acteur central, quitte à sacrifier des principes.

Une guerre utilisée comme tremplin géopolitique

La guerre continue sur le terrain, sans qu’aucun camp ne prenne l’avantage. Ce blocage militaire favorise les négociations. Poutine veut geler le conflit, Trump le transformer en victoire diplomatique.

Derrière l’Ukraine, d’autres enjeux apparaissent : contrôle de l’Arctique, traité New START, armes hypersoniques, routes énergétiques. Le sommet dépasse le sort ukrainien pour toucher aux équilibres globaux.

L’Europe spectatrice de sa propre défaite stratégique

Exclue, l’Europe paie sans pouvoir décider. Depuis 2022, elle a soutenu Kiev, absorbé les chocs, mais reste soumise à Washington. Sa diplomatie, divisée et affaiblie, n’a plus de poids.

Le constat est sévère : l’UE a investi sans retour, s’est alignée sans condition, et se retrouve marginalisée. Elle finance, soutient, mais ne négocie pas. En Alaska, l’avenir se décide sans elle, preuve d’une faillite stratégique.

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