GÉOPOLITIQUE PROFONDE (www.geopolitique-profonde.com)

CE QU’IL FAUT RETENIR DU SOMMET HISTORIQUE ENTRE TRUMP ET POUTINE ! | GPTV

Mike Borowski

Le 16 août 2025, Mike Borowski vous donnait rendez-vous pour analyser le sommet Trump/Poutine en Alaska, en direct sur Géopolitique Profonde.

Trump reprend la main sur la scène mondiale

Ce sommet marquait le retour de Donald Trump comme acteur diplomatique majeur. Il n’agissait pas en tant qu’ancien président ou candidat, mais comme médiateur autoproclamé du plus grand conflit européen depuis 1945. Il contournait les institutions internationales et imposait sa logique transactionnelle : rapidité, pression, accord bilatéral.

Sa promesse centrale — mettre fin à la guerre en Ukraine en 24 heures — est devenue son outil stratégique. Elle lui permet d’exiger des résultats concrets, poser des conditions unilatérales, et projeter une autorité que Biden n’incarne plus. Se plaçant au-dessus des blocs, il redessine les rapports de force selon ses propres règles. Peu lui importe la légalité ou la morale, seule l’efficacité compte.

Poutine joue la légitimité contre l’isolement

Pour Vladimir Poutine, ce sommet représente une étape clé. Il n’y cherche ni compromis ni soutien, mais reconnaissance. En rencontrant Trump sur le sol américain, il brise son isolement diplomatique et obtient une victoire symbolique sans changer ses positions.

Fort de gains militaires, de fractures au sein du camp occidental et d’une lassitude croissante de ses adversaires, Poutine fait du conflit ukrainien un dossier global à négocier, non une invasion à condamner. Il légitime ainsi sa stratégie du fait accompli, transformant une guerre en désaccord géopolitique à régler entre grandes puissances.

Zelensky évincé, l’Ukraine mise devant le fait accompli

Volodymyr Zelensky, absent du sommet, en est la principale victime politique. Ce n’est pas un oubli, mais un message : l’Ukraine est devenue un objet de négociation, non un acteur. Ce basculement illustre une réalité dure : son destin est discuté sans elle.

Le soutien occidental qui faisait sa force s’effrite. Isolé, Zelensky assiste à la gestion de la guerre par d’autres, selon des logiques qui risquent de compromettre les intérêts fondamentaux de son pays. Ce sommet entérine une rupture : la souveraineté ukrainienne devient une variable d’ajustement dans un jeu plus large.

L’Union européenne reléguée au second plan

L’UE, après avoir investi massivement dans l’aide à Kiev, appliqué des sanctions, et absorbé les chocs économiques, est totalement absente du sommet. Aucun représentant européen n’a été invité. Elle n’est ni actrice, ni partenaire.

Cette mise à l’écart sanctionne son impuissance stratégique : division interne, dépendance militaire à Washington, absence d’initiative autonome. L’Europe pensait peser par sa solidarité, elle découvre qu’elle n’a pas voix au chapitre. Elle observe, sans agir, les grandes puissances décider seules d’un avenir qui l’affectera directement. Ce sommet marque la perte de sa centralité géopolitique.

Support the show

Ne vous laissez plus manipuler par des élites déconnectées du réel. Découvrez la revue mensuelle Géopolitique Profonde.

https://geopolitique-profonde.com/