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LE POUVOIR S’ACHARNE CONTRE JUAN BRANCO ET VEUT LE FAIRE TOMBER | GPTV INVESTIGATION

Juan Branco, Mike Borowski, GPTV Investigation

Le 24 juillet 2025, Mike Borowski était au Conseil de l’ordre où se jouait peut-être l’avenir de la profession d’avocat : Juan Branco, poursuivi pour avoir défendu les causes interdites, risque la radiation dans un procès à forte charge politique.

Juan Branco ne paie pas pour ce qu’il a fait, mais pour qui il défend. D’Ousmane Sonko à Kemi Seba, de Julian Assange aux Gilets Jaunes, il s’est imposé comme l’avocat des indésirables. Cette semaine, le Conseil de l’ordre du barreau de Paris a ouvert contre lui une procédure disciplinaire pouvant mener à sa radiation. Le motif officiel : violation du secret de l’instruction dans l’affaire Sonko. La réalité : une volonté assumée de l’écarter.

L’audience disciplinaire s’est transformée en démonstration politique. Salles combles, présence de la diaspora sénégalaise, interdiction des caméras mais réseaux sociaux mobilisés. La justice avance à pas feutrés, mais l’objectif est clair. Convoqué en plein été, avec des délais raccourcis, Branco fait face à une opération de neutralisation. Un avocat qui dérange, qui prend la parole là où il faudrait se taire, devient une cible à abattre.

Ce qui se joue dépasse son cas. Pour la première fois, tribunal judiciaire, cour d’appel, parquet général et bâtonnier unissent leurs voix pour exiger des sanctions. Aucune enquête préalable, aucun temps laissé à la défense. Cette procédure d’exception devient un outil de dissuasion. Le message est limpide : défendre certains clients, c’est risquer sa carrière.

Le barreau, censé protéger la liberté de défense, accepte ici de devenir un instrument de censure. Un précédent se crée. Si Branco chute, ce n’est pas un homme qu’on abat, mais une liberté professionnelle qu’on rogne. La symbolique est forte : défendre les voix interdites, c’est désormais s’exposer à la répression disciplinaire.

La question est posée : robe ou muselière ? Les avocats seront-ils encore libres de défendre sans crainte ? Le droit à la défense devient conditionnel, soumis à des critères politiques. Un client trop sensible ? Un dossier trop critique ? L’avocat devient suspect. La justice glisse vers un système de représailles où l’engagement devient un risque.

Radié ou non, Juan Branco incarne une fracture. D’un côté, une élite judiciaire soucieuse de préserver l’ordre établi. De l’autre, une génération d’avocats militants prêts à s’exposer. Entre les deux, une profession qui hésite. Si elle choisit la prudence, elle perdra son âme. Défendre une cause ne devrait jamais être un délit. C’est pourtant ce qui est en train de se produire.

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