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“CE QUE J’AI VU M’A CHOQUÉ” : L’ENQUÊTE EXPLOSIVE AU CŒUR DE LA GUERRE RUSSIE-UKRAINE | GPTV

Thierry Marignac, Sylvain Baron, Patrick Pasin, Mike Borowski

Le 2 juin 2025, Thierry Marignac, Sylvain Baron et Patrick Pasin étaient les invités de Mike Borowski, sur Géopolitique Profonde.

Thierry Marignac est écrivain, traducteur et journaliste de terrain. Dans « Vu de Russie : Chroniques de guerre du camp ennemi », fruit de plusieurs mois passés en Russie fin 2024, il donne la parole à soldats, civils, nationalistes, opposants clandestins et indifférents, pour dresser un portrait nuancé du pays face à la guerre en Ukraine.

Sylvain Baron, journaliste engagé, revient d’Ukraine, où il a exploré les zones de conflit à Zaporija et Marioupol.

Patrick Pasin est auteur, conférencier et entrepreneur français, critique de la géopolitique, de la santé publique et défenseur de la souveraineté individuelle.

La diabolisation systématique de la Russie

L’Occident impose depuis plus d’une décennie une vision manichéenne, où la Russie incarne le mal absolu. Vladimir Poutine devient l’emblème d’un récit moral, plus que politique. Chaque discours ou image tend à simplifier l’affrontement géopolitique en choc de civilisations. Accuser de “désinformation russe” permet de justifier censure et répression des voix dissidentes.

La comparaison de Poutine à Hitler illustre cette stratégie : elle écarte les responsabilités de l’OTAN, les élargissements à l’Est ou les enjeux énergétiques, et transforme le conflit en croisade morale. Ce procédé annihile toute analyse géopolitique sérieuse.

Une guerre vue de l’intérieur

En Russie, la guerre est vécue comme défensive, motivée par un sentiment d’encerclement occidental. Les médias russes s’ancrent dans une mémoire collective marquée par les trahisons post-soviétiques. Pour beaucoup, refuser la guerre reviendrait à accepter l’humiliation imposée par l’Ouest.

Le soutien populaire repose sur une forme de patriotisme issu du traumatisme des années 1990, et non sur un militarisme imposé. L’Histoire nationale est réinterprétée pour forger une identité de résistance, avec Poutine vu comme celui ayant relevé le pays.

Narratifs imposés et vérités marginalisées

La guerre cognitive occidentale verrouille le débat en saturant l’espace médiatique d’un récit unique. Des ONG anglo-saxonnes, derrière une façade humanitaire, servent souvent des intérêts politiques précis, relayant les positions de Washington et ses alliés.

Ce discours moral filtre les informations, détermine les victimes légitimes et exclut les voix dissonantes, vite taxées de “pro-Kremlin”. Le débat critique devient impossible. Informer n’est plus l’objectif ; il s’agit de conformer.

La rhétorique émotionnelle prend le dessus : le but n’est pas de convaincre, mais de créer un choc moral. La Russie est réduite à une figure d’ennemi absolu, justifiant une escalade continue. Cette logique aggrave les fractures et empêche toute remise en question occidentale.

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