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“L’IRAN ET ISRAËL N’ONT AUCUNE IDÉE DE CE QU’ILS FOUTENT !” : TRUMP EN COLÈRE ! | LA MATINALE GPTV

Finn Andreen, Youssef Hindi, Paul-Marie Couteaux,Nicolas Stoquer

Le 25 juin 2025, Finn Andreen, Youssef Hindi et Paul-Marie Couteaux étaient les invités de La Matinale, animée par Nicolas Stoquer, sur Géopolitique Profonde.

Trump rejoue sa partition guerrière sans la guerre

Réélu en 2024, Donald Trump reprenait la stratégie développée lors de son premier mandat : frapper fort sans déclencher de guerre. Entre 2017 et 2020, il avait déjà mené des frappes ciblées, notamment contre la Syrie, pour satisfaire l’aile belliciste de Washington tout en évitant un conflit ouvert.

Ce modèle revenait, affiné. Le nouveau théâtre de l’affrontement : Tel-Aviv, Téhéran et Gaza. Trump, via le Qatar, imposait une pause dans les combats entre Israël et l’axe chiite. L’Iran, cible indirecte, acceptait. Trump s’érigeait ainsi en maître des horloges régionales, menaçant sans franchir le point de non-retour.

Ce style mêlant intimidation et pragmatisme électoral lui permettait d’endosser à la fois le rôle du chef de guerre et celui du faiseur de paix — sans tirer un coup de feu américain.

Israël en alerte maximale, le Dôme fissuré

Le système de défense israélien, longtemps perçu comme inviolable, montrait ses failles. Le Dôme de fer, saturé par les frappes, révélait ses limites techniques. Israël, sans l’avouer, devait revoir sa stratégie en urgence. L’armée ralentissait, les experts recalculaient, le pouvoir temporisait. Le cessez-le-feu n’était pas choisi, mais imposé.

Trump exploitait cette faiblesse. En forçant la pause, il plaçait Israël dans une posture de dépendance. Ce n’était plus Tel-Aviv qui dictait le tempo, mais Washington. Une dynamique inversée, subtile mais décisive. Pour Trump, une occasion de saper l’un des derniers bastions de souveraineté israélienne face aux pressions américaines.

Ce glissement du rapport de force ouvrait la voie à une potentielle conflagration si Israël reconstruisait rapidement et cherchait une revanche.

Gaza, levier tactique pour une paix forcée

Gaza devenait le cœur de la nouvelle stratégie américaine. Trump y voyait une opportunité géopolitique : contraindre Israël à des concessions sans l’humilier. En passant par des relais comme le Qatar, Oman ou la Turquie, il montrait qu’il contrôlait désormais les leviers d’une paix imposée, brutale mais efficace.

L’Iran, de son côté, devait prouver sa puissance tout en se contenant. Pékin approuvait silencieusement, Moscou observait. Aucun acteur ne souhaitait un conflit généralisé qui déstabiliserait les flux énergétiques. Trump le savait, et utilisait cette stabilité relative comme levier.

Il ne cherchait pas une paix par la négociation, mais un ordre régional imposé, avec Gaza comme pivot. Une paix par l’épuisement, dont il voulait être l’architecte incontesté.

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