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PURGE, DÉCLIN, RÉVOLUTION : QUE DEVIENDRA LA FRANCE DANS LE NOUVEL OCCIDENT ? | LA MATINALE GPTV
Le 14 février 2025, Marc Gabriel Draghi, Loïk Le Floch Prigent et Régis Le Sommier étaient les invités de Nicolas Stoquer et Raphaël Besliu pour La Matinale de Géopolitique Profonde !
Marc Gabriel Draghi est un juriste français spécialisé dans l’histoire du droit. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages sur la question monétaire et l’histoire du capitalisme, dont « Le règne des marchands du temple », « Le grand reset en marche ! » et « La Grande Narration : Vers la mort des Nations ». Il dénonce les dangers du projet du Forum économique mondial, qu’il considère comme une tentative de soumettre l’humanité à une élite mondialiste.
Loïk Le Floch-Prigent, ingénieur, dirigeant d’entreprise, consultant et analyste sur les questions énergétiques et industrielles, est l'ancien PDG d'Elf Aquitaine, Rhône-Poulenc et la SNCF. Figure majeure de l’industrie française, son nom est associé à l’affaire Elf, un vaste scandale politico-financier dans les années 1990.
Régis Le Sommier est un journaliste, grand reporter et ancien directeur adjoint de Paris Match. Aujourd’hui directeur de la rédaction d’Omerta, il se distingue par ses analyses percutantes et ses reportages en zones de conflit. Auteur de Qui est le diable, l’autre ou l’Occident ?, il propose une réflexion puissante sur le rôle de l’Occident dans les crises contemporaines.
La diabolisation comme outil de pouvoir
Depuis toujours, les sociétés structurent leur pouvoir autour d’un ennemi absolu. Cette stratégie repose sur une mécanique simple : désigner un adversaire à abattre, le réduire à une menace existentielle et justifier toutes les actions contre lui.
Les médias et les gouvernements suivent un schéma immuable : diaboliser l’adversaire pour empêcher toute remise en question. Mais l’histoire montre que ces ennemis sont interchangeables. Les Talibans, soutenus par les États-Unis contre l’URSS, sont redevenus des interlocuteurs après vingt ans de guerre.
Le mythe du bien absolu s’effondre
Les guerres occidentales ont toujours été justifiées par la promesse d’un monde meilleur. L’Irak devait devenir une démocratie, la Libye se libérer de Kadhafi, l’Ukraine incarner la résistance à l’autocratie russe. Résultat : chaos et instabilité.
L’Irak est ravagé par les conflits, la Libye est morcelée entre factions rivales et l’Ukraine, malgré des milliards injectés, voit sa population fuir. Chaque intervention aggrave la situation et alimente de nouveaux conflits.
L’Occident crée les ennemis qu’il prétend combattre. Les Talibans ont été armés contre l’URSS avant d’être considérés comme une menace. Daech est né du vide laissé par l’invasion de l’Irak. L’Ukraine reçoit des armes qui, demain, pourraient être détournées.
L’inévitable chute de l’Empire du bien
Le récit du « bien contre le mal » s’effondre face à la montée de la multipolarité. La Russie et la Chine s’affranchissent des pressions occidentales. Les sanctions contre Moscou ont renforcé son économie, tandis que Pékin contourne les structures dominées par l’Occident.
L’Arabie saoudite s’émancipe et s’allie aux BRICS. L’Europe perd en influence, incapable de définir une stratégie claire. L’Occident est fragilisé par la crise économique et la méfiance croissante de sa population face aux élites.
L’effondrement sera progressif. Le mythe du bien disparaît, et avec lui, l’ordre mondial qu’il justifiait.