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IDIOCRATIE : LE PROJET DU POUVOIR POUR RENDRE LA POPULATION ANALPHABÈTE | AUDE DENIZOT | GPTV
Le 9 octobre 2024, Aude Denizot est l'invitée de Mike Borowski, sur Géopolitique Profonde !
Aude Denizot est professeure agrégée de droit privé à l'Université du Mans, spécialisée en responsabilité civile, contrats et quasi-contrats. Elle est également l’auteure de plusieurs ouvrages, dont "Pourquoi nos étudiants ne savent-ils plus écrire ?", dans lequel elle critique la dégradation du niveau d'écriture des étudiants français en pointant les conséquences des méthodes pédagogiques modernes.
Le niveau scolaire en chute libre
Depuis plusieurs années, le constat est sans appel : les étudiants peinent de plus en plus à rédiger des textes sans commettre d’erreurs. Les copies d’examen sont truffées de fautes, de phrases mal construites et de termes inappropriés. Même ceux ayant suivi des études supérieures montrent de sérieuses lacunes en grammaire et en syntaxe, ce qui traduit un affaiblissement dramatique des compétences linguistiques. Cela témoigne d’un dysfonctionnement structurel du système éducatif, dont les effets se font sentir dans toute la société.
Ces faiblesses semblent s’aggraver malgré les réformes successives. L’échec est d’autant plus inquiétant que ce phénomène ne se limite pas aux jeunes étudiants, mais touche aussi ceux n’ayant pas eu accès à un enseignement poussé. Il est clair que les méthodes pédagogiques actuelles ne parviennent pas à transmettre les bases nécessaires à une maîtrise correcte de la langue. Certains y voient une stratégie de nivellement par le bas, produisant des générations privées des outils pour développer une pensée critique solide.
Une génération sans repères intellectuels
Le système éducatif semble se concentrer sur un modèle de formation de masse, au détriment de la qualité de l’apprentissage. Beaucoup d’élèves, à la sortie de l’école, ne parviennent même pas à écrire un texte cohérent ni à construire un raisonnement structuré. Cette situation entraîne une dévalorisation de la langue française, pilier de la culture nationale indispensable à la cohésion sociale. L’incapacité à maîtriser les fondamentaux conduit à une perte de repères pour de nombreux jeunes.
Les nouvelles générations, censées incarner l’avenir de la nation, se retrouvent en position de faiblesse. Dépourvus des compétences minimales, ces citoyens peinent à s’imposer face aux défis intellectuels et culturels. Le risque est grand de voir émerger une société plus docile, moins critique, et donc plus vulnérable aux dérives idéologiques.
Quand l’apparence prime sur le savoir
Les nouvelles générations évoluent dans un univers médiatique où la culture de la superficialité domine. Les écrans et les réseaux sociaux valorisent de plus en plus les personnalités stériles, sans véritable contenu. Ces figures imposent un modèle de réussite basé uniquement sur l’apparence, au détriment de l’intelligence. Ce phénomène contribue à normaliser l’ignorance et à détourner les jeunes de toute aspiration intellectuelle.
Ce changement est profondément inquiétant pour l’avenir de la société. Les générations à venir, privées de repères solides, grandissent dans un monde où la glorification de l’ignorance a pris le pas sur la connaissance. Cette dérive risque de laisser la France exsangue, avec une population incapable de se défendre face aux enjeux géopolitiques et économiques du futur. L’absence de réaction pourrait conduire à une véritable fracture sociale et culturelle.