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ISRAËL A TUÉ HASSAN NASRALLAH, CHEF DU HEZBOLLAH : QUE VA FAIRE L’IRAN ? | OSKAR FREYSINGER | GPTV

Oskar Freysinger, Nicolas Stoquer, Raphaël Besliu

Le 1er octobre 2024, Oskar Freysinger était l'invité de Nicolas Stoquer et Raphaël Besliu, en direct sur GPTV !

Oskar Freysinger est un homme politique suisse, ancien vice-président de l’UDC (Union Démocratique du Centre) et ex-élu au parlement suisse. Il a également exercé la fonction de Secrétaire d’État. Aujourd'hui, il se consacre à l’écriture, la traduction et partage ses analyses en tant que chroniqueur. Freysinger est reconnu pour ses positions fermes et ses interventions sur les questions de souveraineté nationale et de géopolitique.

Assassinat de Nasrallah : un point de non-retour pour Israël

Depuis des années, Israël tente de créer les conditions d'une confrontation directe avec l’Iran, et l’élimination de Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah, le 27 septembre dernier, marque un tournant décisif. Tel-Aviv se sert du Hezbollah comme prétexte pour justifier ses frappes, espérant une riposte iranienne. Israël estime que l’Iran n’est pas militairement prêt pour un conflit majeur. Cependant, le temps joue en faveur de Téhéran, qui pourrait bientôt se doter de l’arme nucléaire, bouleversant ainsi l’équilibre stratégique de la région. Israël intensifie ses actions pour affaiblir ses adversaires avant qu’il ne soit trop tard.

L’assassinat de Nasrallah peut être vu comme une tentative d’accélérer cette confrontation. Pour Netanyahu, l’Iran hésitera à s’engager pour défendre le Hezbollah, mais cette stratégie est risquée et pourrait se retourner contre Israël. Si l’Iran décide de répondre, toute la région risque de sombrer dans un conflit majeur.

Netanyahu profite du vide américain

Netanyahu veut provoquer une escalade militaire face à la faiblesse apparente de la présidence américaine. Depuis l’arrivée de Joe Biden, la politique étrangère américaine manque de cohérence, offrant à Israël une marge de manœuvre. Netanyahu sait qu’il peut compter sur le lobby pro-israélien à Washington, le complexe militaro-industriel et les partisans d’une ligne dure au Deep State. Les hésitations américaines face à l’Iran offrent à Tel-Aviv une occasion unique de dicter l’agenda.

Les liens entre Israël et le pouvoir américain se sont renforcés au fil des décennies. Un conflit ouvert entre l’Iran et Israël serait catastrophique pour les États-Unis, mais la Maison Blanche pourrait se voir contrainte de suivre son allié.

Israël avant l’Ukraine ?

Un conflit élargi au Moyen-Orient pourrait changer les priorités des États-Unis. Actuellement, l’attention de Washington est tournée vers l’Ukraine, mais un embrasement de la région pourrait réorienter leur politique. Si la guerre s’étend, l’Ukraine pourrait passer au second plan, car les États-Unis privilégieront la sécurité d’Israël. Un affrontement entre l’Iran et Israël aurait des répercussions bien au-delà de la région, redéfinissant l’échiquier géopolitique mondial.

Ce basculement des priorités américaines affaiblirait les efforts actuels en Europe de l’Est, créant un vide stratégique que la Russie pourrait exploiter pour renforcer sa position. L’Iran pourrait bénéficier du soutien tacite de la Russie pour affaiblir l’influence américaine.

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